Beaucoup d'entreprises se lancent dans la semaine de 4 jours ou dans les journées de 5 heures, mais sans aller jusque là, et si on apprenait tous et toutes à revoir notre rapport au travail ?
Bien que l’idée de raccourcir la journée de travail pour booster la productivité ait de quoi surprendre, les retombées économiques pour l’entreprise sont
souvent bénéfiques.

Quand Microsoft au Japon inspire la France
Travailler moins mais gagner plus : vous dites impossible ? C’est pourtant le pari que va faire l’entreprise française LDLC spécialisée dans la vente en
ligne d’équipements informatiques, en réduisant la semaine de travail à quatre jours et en maintenant la hausse annuelle des salaires. L’entreprise
s’inspire de Microsoft au Japon où divers bénéfices ont été mis en avant (moins de stress, plus de concentration, meilleur équilibre avec la vie privée).
Avec une journée de travail en moins, la productivité aurait pourtant bondi de 40% et le bien-être des équipes aurait également progressé grâce au
temps libéré.
5 heures et c’est tout
À travers le monde, de nombreuses entreprises testent également la journée de 5 heures. Dans ces entreprises les employé•e•s travaillent de 8 heures à
13 heures.
En effet, une journée de travail de 5 heures par jour serait en plus proche de la capacité biologique des individus. Car finalement à quoi bon passer des
heures au bureau, si la moitié de la journée est consacrée aux pauses café ou déjeuner ou à surfer sur internet… Lorsqu’on dispose d’un temps
limité pour réaliser une tâche, on se retrouve dans une situation d’optimisation et on priorise finalement les activités créatrices de valeur.
Zoomite ou réunionite : même combat
Le plus important n’est pas d’être disponible tout le journée, mais d’optimiser les moments où nous sommes les plus efficaces pour le travail. Il faut
par exemple repenser les modalités d’organisation des réunions (physiques ou virtuelles). Le premier point est de s’interroger sur la finalité
des réunions : « en quoi est-ce utile ? » « est-ce important ? ». En dehors des réunions d’informations, il faut éliminer le volet d’information
en transmettant aux participant•e•s la documentation pertinente avant l’événement.
Déconnecter pendant ses congés ne s’improvise pas
Il faut également prendre en compte le fait que notre cerveau est plus sollicité lorsqu’on est en ligne. Si depuis le 1er janvier 2017, la loi instaure
un droit à la déconnexion « en vue d’assurer le respect des temps de repos et de congé ainsi que la vie personnelle et familiale », rien n’est
précisé quant aux modalités de sa mise en oeuvre.
Pourtant couper avec sa boîte mail ou avec les notifications notamment pendant les vacances est souvent difficile voire impossible tant les messages
sont nombreux à traiter à notre retour. Les employeurs se préoccupent progressivement de cette problématique, mais les solutions efficientes sont
encore trop peu répandues.
Nous ne sommes pas des machines
Selon Christina Maslach et Michael Leiter, le surmenage et l’épuisement professionnels coûteraient quelque 300 milliards de dollars par an à l’économie
mondiale, principalement en arrêts maladie et en pertes de productivité.
Le but de toutes ces initiatives est de maintenir l’équilibre entre le travail, les loisirs et le repos qui sont tous indispensables pour préserver
nos performances, notre bien-être, notre motivation et notre créativité sur le long terme. Souvenez-vous que le cerveau se muscle avec des activités
variées et qu’il doit être entrainé comme un sportif de haut niveau pour éviter le claquage !