Le bureau nomade, c'est-à-dire sans place fixe, trouvera-t-il un nouveau souffle après la crise sanitaire ? Avec le développement du télétravail, les entreprises sont tentées de réduire leurs mètres carrés immobiliers.
Le « flex desk » (« hot desking » en anglais) ou bureau nomade est un mode d'organisation suivant lequel plusieurs personnes occupent le même espace de
travail à tour de rôle.
L'engouement pour ce système s'explique tout d'abord par le niveau élevé des prix de l'immobilier dans les villes à forte densité comme San Francisco,
New York, Londres et Paris.
Il permet en effet d'économiser jusqu'à 30 % d'espace. Grâce aux dernières applications, aux nouvelles formes de management et aux outils collaboratifs
basés sur le cloud, cela devient aussi incroyablement facile à gérer.

La flexibilité est à double sens
Les jeunes générations aspirent à davantage de souplesse et optent volontiers pour des espaces de travail flexibles. Le bureau nomade est également censé
améliorer la collaboration entre les salariés.
En fait, le flex desk ne correspond pas aux besoins et à la culture de toutes les entreprises, ni à toutes les personnalités. Certains salariés, en particulier
ceux qui passent de longues heures chaque jour au bureau, ne sont pas convaincus par cette solution révolutionnaire. Car la flexibilité est à double
sens : il faut parfois admettre qu'on a encore besoin de bureaux fixes.
Le hot desking, (désigné à l'origine par le terme « hoteling ») est né dans les années 1990. Il a d'abord été adopté par d'importants cabinets de conseil
installés à Chicago et à New York. IBM est passé dès 1994 à un système de réservation des bureaux. Les Big Four, Deloitte, PwC, KPMG et EY, ont adopté
la pratique du hoteling au cours des trois dernières décennies.
Ce mode de fonctionnement est pertinent pour des salariés dont les horaires de travail permettent une certaine souplesse. Par exemple, ceux qui passent
beaucoup de temps en rendez-vous de clientèle et ceux qui voyagent fréquemment.
Le flex desk peut être une souffrance
On pourrait certes arguer que cette tendance a été poussée à l'extrême, parfois au détriment du simple bon sens. Nombre de travailleurs jugent le bureau
nomade contreproductif. Pour des salariés qui passent plus de 50 % de leur temps de travail au bureau, le système du bureau nomade peut devenir une
souffrance.
Voici quelques conseils avant de vous convertir au hot desking. Rappelez-vous que l'organisation de vos bureaux doit refléter votre culture et vos besoins.
- Collectez des données qui vous renseigneront sur la manière dont vos salariés travaillent.
- Tenez compte de ceux qui sont mobiles et ensuite déterminez quelle surface (le cas échéant) peut être convertie en bureau nomade.
- Lancez une enquête auprès de vos salariés et demandez-leur de vous aider à préparer le changement.
- Gardez votre bon sens - et restez à l'écoute de vos salariés.