La crise du coronavirus a consacré l'émergence du « curbside pickup », qui permet de commander sur Internet et de retirer un produit devant le magasin. Quatre Américains sur dix l'ont testé pendant la pandémie.
La pandémie a créé de nouvelles habitudes aux Etats-Unis . Et alors que le pays s'enfonce dans la crise sanitaire, ces habitudes pourraient bien perdurer.
C'est le cas par exemple du « curbside pickup » - littéralement le ramassage sur le trottoir. Ce mode de distribution existait déjà avant la crise
mais il s'est généralisé en quelques mois, un peu partout à travers le pays.
La plupart des magasins étant fermés, certaines enseignes ont adopté ce moyen afin de garder une relation directe avec leurs clients . Il s'agit en effet
de commander et de payer sur Internet, puis de se rendre devant le magasin, où un employé remet le produit. Une variante du « click and collect »,
où le retrait se fait directement en magasin.
C'est le cas notamment avec Rakuten Ready, une application lancée par le géant du e-commerce à la suite du rachat d'une start-up américaine, Curbside,
en 2018. Le groupe japonais propose sa technologie en marque blanche aux marchands et s'installe ainsi sur le marché américain, où il était peu présent.

Plus rentable pour les commerçants
Autre avantage du « curbside » : le modèle est beaucoup plus rentable pour le commerçant. Il n'implique pas de frais comme la livraison, les enseignes
peuvent vendre au prix du magasin. Un argument qui fait mouche notamment auprès des restaurateurs, qui doivent verser d'importantes commissions aux
services de livraison de repas comme Uber Eats. Tock, une application qui permet de réserver son repas en ligne avant d'aller le chercher devant le
restaurant, prend ainsi une commission de 3 % sur le prix de vente (contre 15 à 30 % pour les applications de livraison).
Succès en centre-ville
Le modèle est particulièrement adapté aux grandes villes, où le « drive » classique est difficile à mettre en place. Le « curbside » a un bel avenir aux
Etats-Unis. Selon les chiffres de Kantar, quatre Américains sur dix l'ont essayé pour la première fois durant la pandémie et les deux tiers envisagent
de le faire dans les prochains mois.
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